Sujet Concours mathématique sciences po Avec Correction Math 2019

durée de l’épreuve : 3h – coefficient 2
L’exercice Vrai-Faux est noté sur 11, le problème est noté sur 9
Les calculatrices sont autorisées.C

Vrai ou faux

Question 1:

Les prix réglementés du gaz évoluent mensuellement ils ont augmenté:
en mai 2018 de 0,4 %
en juin 2018 de 2,1%
en juillet 2018 de 7,45%

Affirmation:

l’augmentation cumulée sur ces trois mois est de 9,95 %.

C’est faux.
On pose:
Pi : prix initial du gaz avril 2018
Pf : prix final du gaz juillet 2018
Taux de croissance:
mai 2018 : T1=0,4%
juin 2018 : T2=2,1%
juillet 2018 : T3=7,45%
On a:
Pf=TC×Pi
TC :taux de croissance Global
avec TC=(1+T1)(1+T2)(1+T3)
D’où:
Pf=(1+T1)(1+T2)(1+T3)×Pi
Pf=(1,004)(1,021)(1,0745)×Pi
Pf=1,1014×Pi
⇒ sur ces trois mois l’augmentation cumulée est de :
10,14%10,149,95
Donc: l’ affirmation est fausse.

Question 2:

Affirmation:

toute suite qui tend vers +∞ est croissante.

C’est faux.
Contre exemple:
ON prend la suite (Un) définie sur IN par:
Un=n : 0 ≤n≤10
Un=n : n≥10
On a d’une part :
limn+u(x)=limn+n=+
d’autre part :
U1=1 & U2=2
U1>U2
⇒ la suite (Un ) tend vers + et n’est pas croissante .
Donc l’affirmation est fausse.

Question 3:

On considère la suite (un) définie sur IN par:
u0=0 et pour tout entier naturel n un+1=3un2n+3

Affirmation:

pour tout entier naturel n : un=3n+n1

C’est vrai.
Démonstration par récurrence:
Montrons que ∀n∊IN : un=3n+n1
Initialisation : Pour n=0 on a u0=3
Hérédité: Soit n∊IN on suppose que un=3n+n1
Montrons que: un+1=3n+1+(n+1)1=3n+1+n
On a: un+1=3un2n+3
un+1=3(3n+n1)2n+3
un+1=3n+1+3n32n+3
un+1=3n+1+n
Conclusion: ∀n∊IN : un=3n+n1

Donc l’affirmation est vraie.

Question 4:

Affirmation:

l’équation ln(4x+5)+lnx+1)=1 possède exactement deux solutions dans R.

C’est faux.
Résoudre dans IR l’équation:
ln (4x+5)+ln(x+1)=1 ⓐ
Domaine de définition ID:
x∊ID ⇔ x+1>0 et 4x+5>0
⇔ x>-1 et x>54
⇔ ID=] -1 ,+∞ [ .
ⓐ ⇔ ln(4x+5)×(x+1)=1=ln(e)
⇔ ln(4x+5)×(x+1)=1=ln(e)
⇔(4x+5)×(x+1)=e
⇔ 4x²+9x+(5-e)=0
Δ= 81-4×4×(5-e)=1+16e>0
D’où:
l’équation admet 2 solutions distinctes:
x=9+1+16e8 ∈ ID
ou x=91+16e8 ∉ ID
⇒ l’équation ⓐ admet qu’une seule solution dans IR.

Donc l’affirmation est fausse.

Question 5:

Soit f la fonction définie sur IR par:
f(x)=xex2 Sur la figure ci-dessous,



on a représenté la courbe Cf représentative de la fonction fainsi que ses tangentes d1 et d2
aux points A et B d’abscisses respectives -1 et 1

Affirmation:

d1 et d2 sont parallèles.

C’est vrai.
On a :f(x)=x×ex²
(IDf)=IR
L’équation de d1 et d1:
tangente de Cf au point A(-1,f(-1))
d1: y=f ‘(-1)(x-(-1))+f(-1)=f ‘(-1)(x+1))+f(-1)
tangente de Cf au point AB(1,f(1))
d1: y=f ‘(1)(x-1)+f(1)
Calcule de f ‘(x):
f = f1×f2
avec: f1=x et f2=ex²
f1 est dérivable sur IR comme fonction polynôme .
f2 est dérivable sur IR car la fonction x➝ex est dérivable sur IR.
produit de deux fonctions dérivables sur IR est une fonction dérivable sur IR
f est dérivables sur IR
∀ x∊IR : f(x)=(x×ex²)
f(x)=x×ex²+x×(ex²)
f(x)=ex²+x×(2x×ex²)
f(x)=ex²+2x²×ex²
f(x)=(1+2x²)×ex²
Alors:
d1: y=3e(x+1))+f(-1)=3e+b
⇒ coefficients directeurs de d1: a=3e
d1: y=3e(x-1)+f(1)=3e+b’
⇒ coefficients directeurs de d2: b=3e
d’ où:
d1 et d2 sont parallèles car leurs coefficients directeurs sont égaux

Donc l’affirmation est vraie.

Question 6:

Un cycliste part de chez lui à 8h00 et doit parcourir une distance de 61 km
pour arriver à son point d’ au plus tard.
Son parcours est constitué:
d’une descente de 16 km qu’il parcourt à la vitesse de 80 km/h,
puis de 40 km de plat qu’il parcourt à la vitesse de 50 km/h,
et enfin d’une montée de 5 km qu’il parcourt à une vitesse de x km/h

Affirmation:

le cycliste sera à l’heure si et seulement si x≥10.

C’est vrai.
Soit T le temps nécessaire pour réaliser ce parcours
On remarque que ce ce parcours comprend 3 étapes:
Temp T1 pour l’étape 1:
distance d1 = 16 km avec une vitesse de v1 = 80 km/h
On a: v1=d1T1
T1=v1d1
T1=1680 = 0, 2 heure
T1 = 12 minutes.Temp T2 pour l’étape 2:
distance d2= 40 km avec une vitesse de v2 = 50 km/h
On a: v2=d2T2
T2=v2d2
T2=4050 = 0, 8 heure
T2 = 48 minutes.Temp T3 pour l’étape 3:
distance d3 = 5 km avec une vitesse de v3 = x km/h
On a: v3=d3T3
T3=v3d3
T3=5x heure
T3=5×60x=300x minutes.
D’où:
le temps T nécessaire pour réaliser ce parcours est:
T=T1+T2+T3
T=12+48+300x=60+300x
En fin:
Le cycliste part de chez lui à 8 heures
l’heure d’arrivée : 9h30
⇒ Temp nécessaire est : 9h30 – 8h = 1,5h = 90 minutes.Alors:
le cycliste sera à l’heure ssi: T ≤ 90 minutes.
60+300x ≤ 90 minutes.
300x ≤ 30 minutes.
x10.
Ainsi: le cycliste sera à l’heure ssi x10.

Donc l’affirmation est vraie.

Question 7:

Soit f une fonction à valeurs réelles, dérivable sur R.
Pour tout x∊IR: f(x)=1+f2(x) et f(1)=0.

Affirmation:

f est strictement positive sur [1;0]

C’est faux.
On a: f est dérivable sur IR
et ∀ x∊IR: f ‘ (x) = 1 + f ²(x)
f est strictement croissante sur IR (car f ²(x) > 0 )
Soit x∊ [-1;0] : -1≤x≤0<1
⇒ f (x) < f (1) = 0
d’ où : f est strictement négative sur [-1;0].

Donc l’affirmation est fausse.

Question 8:

Une urne contient n boules numérotées, indiscernables au toucher.
une boule porte le numéro 10,
trois boules portent le numéro 5,
les boules restantes portent le numéro 0
Après avoir misé Math input error un joueur tire au hasard l’une des boules
et remporte la somme affichée sur la boule.

Affirmation:

le jeu est équitable si et seulement si n=25

C’est vrai.
Soit X la variable aléatoire égale au Gain réalisé,
après avoir misé 1 € et tiré une boule au hasard .
Les boules sont numérotées 0 , 5 et 10
On a 3 cas :
cas n° 1 :
le joueur tire une boule N° 10: gain réalisé = 10 – 1 = 9 €.
« une boule N° 10 sur n boules »
p(X=4€) = 1n

cas n° 2 ::
le joueur tire une boule N° 5: gain réalisé = 5 – 1 = 4 €.
Trois boules N° 5 sur n boules
p(X=9€) = 3n

cas n° 3 :
le joueur tire une boule N° 0: gain réalisé = 0 – 1 = – 1 € ( perte ).
( n-1-3) boules N° 0 sur n boules
p(X=-1€) = n4n

On calcule E (X )
E (X ) = (9×1n)×(4×3n)×((-1)×n4n)
⇔ E (X ) =2nn
d’où
Le jeu est donc équitable ⇔ E (X ) = 0 ⇔ n=25.

Donc l’affirmation est vraie.

Question 9:

Une pièce de monnaie est mal équilibrée.
La probabilité de tomber sur FACE est deux fois plus grande que celle de tomber sur PILE.
On lance 15 fois successivement la pièce.

Affirmation:

la probabilité de tomber exactement 10 fois sur FACE est supérieure à 0,2.

C’est Vrai.
On pose les événements
F =  » l’ événements d’ avoir côté Face « 
Son probabilité est P(F)
P =  » l’ événements d’ avoir côté Pile « 
Son probabilité est P(P)
On désigne par X la variable aléatoire:
égale au nombre de fois où le côté Face apparaît sur 15 lancers successifs de la pièce .
Nous sommes en présence de 15 épreuves aléatoires identiques et
indépendantes .

La variable aléatoire discrète X représentant le nombre de réalisations de F
suit donc une loi binomiale de paramètres:
n = 15 et p = p((F))
* Calcule de P(F):
La probabilité de tomber sur FACE est deux fois plus grande que celle de tomber sur PILE.

P(F)=2×P(P) et P(F)+P(P)=1
⇒ 2×P(P)+P(F)=1
P(P)=13
d’ où : p=(PF=23

En fait, on répète n=15 fois un schéma de Bernoulli.
( la probabilité de tomber exactement k=10 fois sur FACE avec p=23 )
Ici, il s’agit de calculer: P (X = 10 ).
P (X = 10 )= Ckn×pk×(1p)k
P (X = 10 )= C510×(23)5×(123)5
= 0, 2143.
Alors:
la probabilité de tomber exactement 10 fois sur FACE est égale à 0, 2143
supérieure à 0,2.

Donc l’affirmation est Vrai.

Question 10:

Dans un repère on considère quatre points :
A(1;1),B(4;1),C(4;2) et D(1;2)
On définit les points M,N et P par:
DM=2BD
CN=5CA
BP=3AB

Affirmation:

les points M, N et P sont alignés.

C’est Vrai.
A (1;1), B (4;1), C (4;2) et D (1;2)

Etape 1 :
Détermination les coordonnées des points M, N et P .
• Détermination des coordonnées du point M:
On pose M (x,y)
B (4;1) et D (1;2) ⇒ DM (x-1,y-2) et BD (-3,1)
DM=2BD
⇒ x-1 = 6 et y-2 = -2
⇒x = 7 et y = 0
⇒ M ( 7 , 0 )

• Détermination des coordonnées du point N:
On pose N (x,y)
A (1;1) et C (4;2) ⇒ CN (x-4,y-2) et CA (-3,-1)
CN=5CA
⇒ x-4 = -15 et y-2 = -5
⇒x = -11 et y = -3
⇒ N ( -11 , -3 )

• Détermination des coordonnées du point P:
On pose P (x,y)
A (1;1) et B (4;1) ⇒ BP (x-4,y-1) et AB (3,0)
CN=3CA
⇒ x-4 = 9 et y-1 = 0
⇒x = 13 et y = 1
⇒ P ( -11 , 1)

Etape 2 :
Détermination s ‘il existe un réel α tel que:
MN=αMP
On a:
MN (-11-7,-3-0) ⇒ MN (-18,-3)
MP (13-7,1-0) ⇒ MP (6,1)
ⓐ ⇔ -18=6α et -3 = α
⇔ α = -3
d’où :
MN=3MP

⇔ les points M, N et P sont bien alignés,
car les vecteurs MN et MP sont colinéaires.

 Donc l’affirmation est vraie.

PROBLÈME

Soit f la fonction définie sur I=]0;+[ par:
f(x)=xln(x)+1.
On note Cf sa courbe dans un repère du plan.

Partie A

1. Déterminer les limites de f(x) en 0 et +.
2. On admet que f est dérivable sur I.
Montrer que, pour tout xI,f(x)=1+ln(x).
3. Etudier les variations de f sur I.
Montrer que f admet un minimum dont on donnera la valeur exacte.
4. Déterminer une équation de la tangente Δ
à la courbe Cf au point d’abscisse 1.
5. On pose, pour tout xI,g(x)=f(x)x.
(a) Etudier les variations de g sur I. On ne demande pas de calculer les limites.
(b) En déduire le signe de g sur I.
(c) En déduire les positions relatives de Cf et Δ sur I.

Partie B

1. Démontrer que l’équation f(x)=2 admet une unique solution α dans I. 2. Démontrer sans utiliser la calculatrice que α2. 3. On admet que α2α1. (a) Montrer que α1+52. (b) En déduire un encadrement de α à 0,2 près. 4. On souhaite obtenir un encadrement de α à 0,001 près. Proposer l’écriture d’un algorithme qui répond à cette question.

Partie C

1. Soit nN.
Démontrer que l’équation f(x)=n
admet une unique solution notée αn dans I.
2. Préciser la valeur de α1.
3. Démontrer que la suite (αn) est croissante.
4. Démontrer que la suite (αnn) n’est pas majorée.
5. Conclure quant à la convergence de la suite (αn).

Partie D

On définit la suite (un) par son premier terme u0 élément de I
et pour tout nIN,un+1=f(un).
1. Montrer que si u0=1 alors la suite (un) est constante.
2. Montrer que la suite (un) est croissante.
3. On suppose que .u0]0;1[.
(a) Montrer que pour tout nIN,0<un<1.
(b) En déduire que la suite (un) converge vers un réel l.
(c) On admet que la limite l est solution de l’équation f(x)=x.
Déterminer l.